Au hasard Balthazar (1966)
- Réalisateur
- Robert Bresson
- Acteurs
- Anne Wiazemsky, Walter Green et François Lafarge
- Durée
- 1h35
- IMDB
- 7.9 (20k)
- Meta / Rotten
- 100 / 100
- Note perso
- 5
- Pays
- France et Sweden
- Genre
- Drama
- Récompenses
- 7 wins & 3 nominations
Scénario : The story of a mistreated donkey and the people around him. A study on saintliness and a sister piece to Bresson's Mouchette.
Un film de Robert Bresson. On suit les aventures d’un âne, qui passe de maître en maître, et est souvent maltraité, ainsi que sa première propriétaire, qui est, elle, maltraitée par son amant, finit par le quitter, et se prostitue ( ?). Le scénario, vous l’aurez deviné, est d’un ennui mortel, et n’a aucun intérêt. Il s’agit d’un pur film intellectuel. Il est souvent admis que l’âne est un « saint », alors qu’il se contente d’être un âne normal : il ne fait pas grand-chose, ses propriétaires ont du mal à le faire avancer (l’un d’entre eux allant même jusqu’à mettre le feu à sa queue pour le faire bouger). Le plus perturbant est le jeu d’acteurs : le réalisateur a fait exprès de choisir des acteurs n’ayant jamais joué, et en plus fait exprès de leur faire réciter leur texte sans aucune émotion. On se retrouve donc, par exemple, avec une déclaration d’amour dite sans aucune émotion. Le but de ce manège est de faire en sorte que seul le réalisateur, par son travail, puisse donner un sens à l’œuvre. En effet, bien souvent les acteurs, de par leur jeu, donnent du sens aux scènes qu’ils jouent, et déforment parfois le sens qu’aurait voulu donner le réalisateur. Afin d’éviter cela, le réalisateur ici a fait tourner de nombreuses fois les mêmes scènes à ses acteurs, jusqu’à ce qu’ils récitent leur texte sans aucune émotion. Cela donne des scènes extrêmement dérangeantes, que je trouve personnellement malsaines. Il n’y a du coup aucun réalisme dans l’œuvre. Je suis cependant obligé de saluer le travail de réalisateur, les plans sont propres, bien filmés, les contrastes (le film est en noir est blanc) bien maitrisés. Esthétiquement c’est du bon travail. Ce qui explique sa note : 10/20. (sans cela, ce film aurait mérité un 2/20).